Vivre mieux sans désherbage chimique

Est-il bon de rappeler que les pesticides sont dangereux pour la santé et pour l’environnement ?

Malgré cette prise de conscience, nous sommes encore nombreux à en utiliser, notamment pour désherber. C’est tellement plus facile. Mais un gramme de pesticide déversé au bord d’un ruisseau se retrouve toujours dans l’eau à l’état de traces 10 kms plus loin

N’oublions pas qu’un arrêté préfectoral de 2005 interdit, sous peine d’amende, tout désherbage chimique près des fossés, caniveaux, et rivières, que l’on soit agriculteur, état, SNCF, collectivité, ou particulier.

C‘est pourquoi, depuis une dizaine d’années, les élus et les agents des services techniques d’une trentaine de communes du bassin versant de la Rance, des Faluns et du Guinefort, auquel nous appartenons, se sont engagés dans la réduction de l’utilisation des désherbants pour préserver la santé et le cadre de vie des citoyens.

Aidés des techniciens de CŒUR Emeraude, certaines communes ont réduit de 75% leur consommation de désherbants. Notre commune a engagé aussi cette démarche et a réduit significativement les usages de désherbants depuis quelques années déjà.

Aujourd’hui la commune de Bécherel va plus loin et depuis le 1er juin 2018, plus aucun produit phytosanitaire (herbicide, fongicide, insecticide, régulateur de croissance, éliciteur, ...) ou anti-mousse n’est utilisé sur l’intégralité de ses espaces verts et voiries (cimetière et terrains de sports inclus), y compris dans le cas d’éventuelles prestations de service sur ces espaces.

Entretenir la commune sans polluer l’eau pose d’autres difficultés, notamment aux services techniques. Les méthodes utilisées (binage, balayage, désherbage thermique, à la vapeur...) limitent la pousse des plantes mais elles sont consommatrices d’énergie et de temps. La végétation est donc plus présente dans nos communes que les années passées, quand on entretenait “au tout chimique“ surtout les années humides. Et dans tous les cas, nos villages de demain ne ressembleront pas à ceux que nous avons connus.

Alors nous devons expérimenter au jour le jour de nouvelles pratiques d’entretien moins polluantes : paillages dans les massifs, plantations de vivaces et de bulbes à la place des annuelles, gestion différenciée d’espaces verts avec des gazons fleuris par exemple. Nous devrons aussi réduire l’usage des jardinières, très consommatrices d’eau et de temps.

A ce titre, nous vous rappelons que l’opération “Végétalisons nos murs” est toujours d’actualité. Nous espérons vous retrouver nombreux à entreprendre cette démarche.

Plutôt que des pissenlits, des oxalis ou d’autres herbes folles au rez de vos murs, que vous avez à charge d’entretenir, vous pourrez profiter de vivaces, grimpantes ou bulbes.

Les avantages d’une telle pratique sont nombreux :

  • Esthétiques, en apportant de la gaité par la couleur, les formes et les parfums autour de nos habitations
  • Sociaux, en jardinant sur la rue, les liens, les échanges, les conseils circulent entre voisins
  • Ecologiques, car ce système répond à une volonté d’abandonner l’usage des herbicides. Il favorise aussi la régulation de température des façades des maisons en été et limite l’imperméabilisation des sols.

 

Végétalisation des murs

Verdir et embellir les rues en impliquant les habitants

La végétalisation des fonds de trottoirs permet de faire accepter l'apparition des plantes spontanées due aux nouveaux modes de gestion, tout en impliquant les riverains dans l'embellissement de leurs rues.

La gestion différenciée, qu'est-ce que c'est ?

C'est un mode d’entretien des espaces verts, qui implique des méthodes plus écologiques et plus respectueuses des milieux, des êtres vivants et donc de l'humain.

Initiée dans plusieurs pays du nord de l'Europe, tels les Pays-Bas et l'Allemagne, mais aussi outre-Atlantique, dans plusieurs grandes villes des États-Unis, la végétalisation des trottoirs est aujourd'hui une action proposée par un grand nombre de collectivités en France.

Soucieuse de conjuguer l'urbanisation et la nature, la commune de Bécherel a souhaité offrir la possibilité aux habitants de s'approprier l'espace public pour jardiner. Les habitants deviennent ainsi des acteurs impliqués dans l'embellissement de leur rue, de leur cadre de vie, en complémentarité avec les aménagements publics.

Un mur végétalisé pour réguler les températures et la pollution

En période estivale, la réverbération sur des matériaux urbains (ciment, béton, asphalte, dalles...) contribue à augmenter les températures.

L'installation des végétaux sur les murs des façades permet de réduire considérablement la réverbération. De plus le feuillage des végétaux maintient un certain taux d'humidité, et rafraîchit l'air. Des études montrent que, en période estivale, les températures urbaines sont supérieures d’au moins 5° par rapport aux zones environnantes, ce que l'on appelle l'effet d'îlot de chaleur urbain.

Végétalisation mode d'emploi

Nous vous accompagnerons :

  • En vous conseillant sur le choix de vos plantations
  • En finançant une partie de l’achat de celles-ci
  • En réalisant le découpage du trottoir et en vous fournissant les conseils de mise en place de votre jardin de trottoir

C’est simple :

  • En premier lieu, inscrivez-vous en mairie.
  • Nous vous fournirons une brochure explicative sur les plantations, le cahier des charges du partenariat avec la mairie et la convention à remplir avec votre projet de plantation.
  • Une fois votre projet validé, La commune de Bécherel propose de prendre à sa charge les travaux de découpage du trottoir, d’évacuation des gravats, et de remplissage de terre.

 

 

 

 

 

Élagage des arbres et des haies :

Le respect des distances pour planter des arbres ou des haies, et par la suite leur entretien régulier, visent à sécuriser les infrastructures et les usagers qui peuvent les emprunter.
La chute d’arbres peut avoir des effets sur le fonctionnement des infrastructures comme une coupure d’électricité ou l’interruption d’une voie de la circulation.
Il est également primordial d’éviter les risques de chutes d’arbres sur les véhicules et personnes empruntant des axes de communication et de ménager une visibilité suffisante pour le réseau routier.
Propriétaires et locataires, pensez à entretenir et à élaguer les abords de vos propriétés avec votre voisinage et également côté des voies communales. Il en est de même pour vos terrains et bois longeant les chemins ruraux. Vos haies et vos arbres ne doivent jamais empiéter sur le domaine public. A défaut, les opérations d’élagage peuvent être effectuées d’office par la commune aux frais du propriétaire.

 

Réglementation des plantations d’arbres en bord de voirie ou chemin

Voies communales

Il n’est permis d’avoir des arbres en bordure des voies communales qu’à une distance de deux mètres pour les plantations qui dépassent deux mètres de hauteur et à la distance de 0, 50 mètre pour les autres
Les arbres, les branches et les racines qui avancent sur le sol des voies communales doivent être coupés à l’aplomb des limites de ces voies

De par ses pouvoirs de police générale, le maire en application des articles L 2212-2 du code général des collectivités territoriales peut imposer à ses administrés de procéder à l’élagage ou à l’abattage des arbres de leur propriété menaçant de tomber sur les voies communales. En revanche, l’exécution d’office n’est pas possible, il faut avoir recours au juge.
Enfin, l’article R 116-2 5°du code de la voirie routière donne pouvoir au maire en l’absence d’autorisation de sanctionner les personnes qui « auront établi ou laissé croître des arbres ou haies à moins de deux mètres de la limite du domaine public routier. »

Chemins ruraux

Les arbres et les haies vives peuvent être plantés en bordure des chemins ruraux sans condition de distance. Les arbres, branches et racines qui avancent sur le sol des chemins ruraux doivent être coupés, de manière à sauvegarder la commodité du passage et la conservation du chemin.

Routes départementales

Il n’est permis d’avoir des arbres en bordure des routes départementales qu’à une distance de 2 mètres. Pour les plantations qui dépassent 2 mètres de hauteur et à une distance de 0,5 mètre pour les autres. Les arbres, les branches et les racines qui avancent sur le sol des routes départementales doivent être coupés à l’aplomb des limites de ces voies.

 

Réglementation autour des terrains privés

A défaut d’application de réglementations ou d’usages locaux, ce sont les règles de droit commun qu’il faut respecter. Elles sont définies aux articles 671 à 673 du code civil.

Ainsi, il convient de respecter :

  • pour les plantations jusqu’à 2 mètres de hauteur : une distance minimale de 0,50 mètre de la limite séparative de la propriété voisine
  • pour les plantations supérieures à 2 mètres de hauteur : une distance minimale de 2 mètres de la limite séparative de la propriété voisine
  • Les branches et racinesPour les branches, seul le propriétaire de la plantation peut les couper et pas son voisin sur le fond duquel elles avancent. Ce dernier ne peut que lui contraindre à le faire.Pour les racines, ronces et brindilles, le propriétaire du terrain sur lequel elles avancent peut les couper lui-même.

En cas de conflit avec votre voisin

Dans un premier temps, il vous est conseillé de demander calmement à votre voisin de se mettre en conformité avec la réglementation.
Après un certain délai sans exécution de sa part, adressez-lui une lettre recommandée avec accusé de réception le mettant en demeure d’agir dans un délai raisonnable.

En dernier lieu, il conviendra de saisir le tribunal d’instance ou de tenter une médiation ou une conciliation judiciaire.